Christina Loewen, directrice générale, revient sur une semaine de rencontres à Ottawa, du 19 au 22 novembre 2025.
Il y a deux semaines, la ville d’Ottawa a été le théâtre d’un véritable tourbillon, avec non pas un mais trois rassemblements incroyables axés sur le secteur des arts. Tout d’abord, la Coalition canadienne des arts a organisé la Journée des arts sur la Colline, suivie d’une importante réunion appelée « Confluence » – un événement unique en son genre qui a rassemblé des organismes de financement des arts et des organismes de service de tout le Canada. Accueillie par le Conseil des Arts du Canada et organisée par la formidable équipe de Mass Culture, Confluence avait pour but de susciter de grandes idées, de favoriser la collaboration et d’imaginer une vision commune pour l’avenir des arts au Canada. Le troisième rassemblement a été la réunion des organismes canadiens de soutien aux arts qui a clôturé Confluence.
Une promenade dans le passé
Pour beaucoup d’entre nous, ce rassemblement national a été comme un retour aux sources. Cela faisait des années que les organismes de services aux arts (OSA) ne s’étaient pas réunis à Ottawa aux côtés du Conseil des Arts du Canada. Certains d’entre nous se souviennent de l’époque où ces réunions étaient une tradition annuelle, liée à des événements comme la Journée des arts sur la Colline et la Conférence Chalmers. La dernière réunion de l’ASO a eu lieu en 2017, et depuis lors, le monde (et le secteur des arts) a connu d’énormes changements. Il était passionnant de voir cette tradition réimaginée et revigorée, en particulier avec la participation de bailleurs de fonds de tout le Canada.
Jour 1 : Grandes idées et conversations audacieuses
La première journée a débuté par un excellent café et un scone (merci à la sorcière du scone) pour une discussion matinale avec les dirigeants du Conseil des Arts du Canada. Ils nous ont parlé des dernières mises à jour et de ce qui se profile à l’horizon en ce qui concerne les échéances de financement – une information indispensable pour tenir nos membres au courant. À 9 h, la directrice Michelle Chawla a donné le ton avec un accueil chaleureux, suivi de séances en petits groupes de l’après-midi portant sur des thèmes importants tels que : Plaider la cause des arts, Diversifier les revenus et les modèles alternatifs, et Pratiques et soutien en matière de ressources humaines.
La salle était pleine d’énergie et des idées ont été griffonnées sur des feuilles en vue d’une future synthèse. (Nous avons terminé la journée en beauté avec la remise du prix John Hobday à Toyin Lafenwa Oladele, la fondatrice inspirante de l’Immigrant Council for Arts Innovation. L’ovation qu’elle a reçue est l’exemple parfait de ce que doivent être les récompenses : un sentiment d’apaisement et de célébration.
Jour 2 : Nouvelles perspectives et autres ateliers
La deuxième journée s’est ouverte sur un discours d’Alex Sarian, d’Arts Commons à Calgary. (Fait amusant : Calgary est l’endroit par excellence pour les arts en ce moment, grâce à Arts Commons qui a reçu le plus grand don philanthropique pour les arts de l’histoire du Canada). L’intervention d’Alex s’est concentrée sur les qualités de leadership nécessaires à l’avenir du secteur artistique. L’après-midi a été consacré à d’autres séances en petits groupes, cette fois sur des thèmes tels que Naviguer dans un environnement de plus en plus polarisé, Révolutionner le partage des données et des connaissances, et Renforcer la pertinence des arts pour le public. Ces sessions ont été riches en enseignements, mais je n’ai pas pu me défaire de l’impression que nous partions de zéro dans de nombreuses conversations. Avec tant d’initiatives incroyables déjà en cours dans le secteur, j’ai manqué l’occasion d’exploiter un peu plus la « sagesse de la salle ».
Quelques enseignements
Si ces deux journées ont été énergisantes, elles m’ont aussi fait réfléchir à la manière dont ces rencontres (et la nôtre à l’AOC !) pourraient être encore meilleures. Tout d’abord, j’aimerais beaucoup qu’il y ait un marché ou une exposition lors des prochains événements – un espace dédié à la présentation des projets incroyables qui transforment déjà le secteur. Par ailleurs, ayant moi-même participé à des réunions sur les arts, je me souviens de l’importance d’une animation de qualité. Il est essentiel de veiller à ce que chacun se sente vu et entendu, en particulier dans une salle remplie de personnes passionnées et visionnaires.
Perspectives d’avenir
Merci au Conseil des Arts du Canada et à Mass Culture ! J’espère vraiment que ces réunions redeviendront une tradition annuelle. Il y a tellement d’élan à prendre et le secteur des arts a besoin de ce genre d’occasions pour établir des liens, collaborer et aller de l’avant. Je souhaite que le travail se poursuive, non seulement pour les personnes présentes dans la salle, mais aussi pour les communautés et les publics qui bénéficient de tout ce que nous faisons.